05.09.2023

La commission du Conseil des Etats veut supprimer le programme d'infrastructure de recharge

 
 

Commentaire de notre directeur Krispin Romang

C'est avec une grande incompréhension que Swiss eMobility a pris connaissance de la proposition de la CEATE-E (Commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie du Conseil des Etats) de supprimer le programme d'infrastructure de recharge. 
Si le Conseil des Etats devait suivre la proposition de sa commission, cela aurait de graves conséquences pour le développement de la mobilité électrique.

Le manque de stations de recharge à domicile rend difficile, voire impossible, le passage à une voiture électrique. En Suisse, les transports sont à l'origine de la plupart des émissions de CO2 et sont responsables de près d'un tiers de la consommation d'énergie. Aucune autre mesure politique n'a donc autant d'impact sur la réalisation des objectifs énergétiques et climatiques que le soutien à l'installation de stations de recharge domestiques. Dans ce domaine, il y a un énorme besoin d'agir en Suisse. En raison de la forte proportion de locataires et de propriétaires par étage, nous avons une situation de départ extrêmement difficile pour l'extension du réseau de recharge privé. C'est donc là qu'il faut agir avec des mesures efficaces. Le programme d'infrastructure de recharge proposé dans la loi sur le CO2 en serait une.

La majorité de la commission du Conseil des Etats de la CEATE n'est pas du même avis. Par sept voix contre cinq, ils veulent supprimer la mesure fédérale la plus efficace et la seule pertinente pour la mobilité électrique. Le Parlement a la responsabilité de créer les conditions nécessaires à la réalisation des objectifs. La commission ne veut pas assumer cette responsabilité. Le financement de l'installation, de l'acquisition et de l'exploitation est l'affaire du secteur privé.

Aucun autre gouvernement en Europe ne s'oppose avec autant de véhémence au développement de la mobilité électrique que le nôtre. Non-entrée en matière sur les interventions, délégation de la responsabilité, menace de restrictions et inaction pendant des années dans l'élaboration de conditions-cadres favorables au marché. Les moyens de lutter contre une mobilité plus durable sont multiples et les motivations qui les sous-tendent sont incompréhensibles. En Suisse, une économie de la mobilité électrique innovante et tournée vers l'avenir a vu le jour au cours de la dernière décennie. Ses acteurs ont cependant de moins en moins envie de s'implanter sur le marché suisse. Et pour les investisseurs aussi, l'attractivité est loin d'être à la hauteur des autres marchés.

Les victimes de la suppression proposée ne seraient pas seulement les fournisseurs de services et de produits de recharge, les installateurs, la branche automobile, les objectifs en matière de climat et d'émissions, mais aussi la majeure partie des personnes mobiles ne possédant pas de garage. Il ne reste plus qu'à espérer que le Conseil des Etats ne suivra pas la proposition. Et que le souverain élise en octobre des représentants plus favorables à l'électromobilité au Conseil national et surtout au Conseil des États.

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