09.03.2023
eBlog | Conseil national Jürg Grossen, président Swiss eMobility & vert'libéral Suisse
Depuis le dépôt de la motion, les nouvelles ventes de voitures électriques ont doublé et le réseau de recharge public a augmenté de 50%. Deux fois de suite, une voiture électrique a été la voiture de tourisme la plus vendue en Suisse. L’offre s’est multipliée et a atteint tous les segments de véhicules, y compris les petites voitures et la microclasse. Ces deux années, de nombreux constructeurs automobiles ont annoncé l’arrêt complet des propulsions fossiles et le Parlement européen a ouvert la voie vers une mobilité sans combustibles fossiles, avec l’interdiction des motorisations à combustion. Beaucoup de choses vont dans la bonne direction, mais certains freins doivent être pris au sérieux.
Au cours de ces deux années, nous n’avons pas réussi à améliorer les cadres de la vague de la mobilité électrique pourtant visible depuis longtemps. Les véhicules à prise continuent d’être pénalisés par la taxation des voitures de service, une limitation de l’utilisation des voitures électriques en cas de pénurie d’électricité a été annoncée de manière totalement incompréhensible et a été retirée, et le programme national de soutien aux infrastructures de recharge ne sera pas disponible avant 2025 en raison du naufrage de la loi sur le CO2. Une seule mesure avance rapidement: la taxe à l’importation sur les voitures électriques, qui devrait être introduite dès l’année prochaine. En outre, la prescription de la motion mentionnée ci-dessus prive de la possibilité d’améliorer massivement le réseau de recharge domestique, alors que beaucoup en auraient besoin. Aucun progrès n’a été accompli, et il n’est pas étonnant que la Suisse soit constamment dépassée par d’autres pays.
Selon le baromètre de l’électromobilité, 94% des électromobilistes suisses disposent aujourd’hui d’un accès exclusif à une borne de recharge domestique. Celui qui achète une voiture électrique peut la recharger chez lui. Mais la Suisse affichant le taux de propriété le plus bas d’Europe, rares sont ses habitants à avoir le privilège de décider de leur propre chef de l’installation d’une borne de recharge domestique qui serait pourtant d’une importance capitale. 62% des acheteurs potentiels de voitures électriques déclarent ne pas pouvoir recharger chez eux. Beaucoup renoncent donc à acheter une voiture électrique. Cette valeur est restée constante ces dernières années. Le principal obstacle à l’électrification reste donc très important. Trop, pour beaucoup.
En tant que pays avec les conditions les plus défavorables pour la transition électrique en raison du faible taux de propriétaires d’habitation, nous devons à présent déployer rapidement tous les efforts possibles pour nous préparer à la vague des voitures électriques. Le fait qu’un dossier politique aussi important ne soit pas traité pendant deux ans et doive être supprimé ne constitue pas seulement une grande déception pour les locataires. Il s’agit là d’un signal négatif qui freine impulsion nécessaire pour un transport sans combustibles fossiles. L’immobilisme et l’inaction ne nous permettront pas d’avancer. Mais comme c’est le cas en politique, nous devons nous lever et aller de l’avant. C’est pourquoi je prends un nouveau départ en soumettant une nouvelle fois une proposition à ce sujet. Si nous agissons maintenant et si le Conseil fédéral reconnaît lui aussi l’importance de cette évolution, nous pourrons encore y arriver – mieux vaut tard que jamais!
Chiffres utilisés: Swiss eMobility eDashboard & TCS Baromètre de l’électromobilité
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