Pour réaliser les objectifs relatifs au climat et aux émissions ainsi que les directives de la Stratégie énergétique 2050, une réduction massive des besoins énergétiques et des émissions des gaz à effet de serre est prévue. Elle ne sera possible qu’avec une électrification rapide et complète de la motorisation. La mobilité électrique est la pierre angulaire de la nouvelle mobilité. Elle mise sur les énergies renouvelables, une utilisation efficace de l’énergie, une mise en réseau intelligente des modes de transport et sur des services de mobilité dimensionnés selon les différents besoins.
Swiss eMobility formule dix requêtes pour favoriser le déploiement de la mobilité électrique.
Des infrastructures
de recharge en quantité suffisante doivent être mises à disposition de toute
urgence, aussi bien au domicile que dans l’espace public. La mise en place et
le développement d’un réseau de recharge intelligent et tourné vers l’avenir
doivent être soutenus financièrement à tous les niveaux politiques.
Les véhicules
électriques doivent pouvoir être rechargés sur l’ensemble du territoire, aussi
bien au domicile que dans l’espace public. Les locataires et les propriétaires
par étage doivent avoir le droit d’installer à leurs frais une infrastructure
de recharge dans les bâtiments existants et les nouvelles constructions. Il
convient également de garantir durablement l’accès aux bornes de recharge
publiques et leur exploitation. Pour cela, le réseau doit assurer une sécurité
d’approvisionnement sans faille.
Les émissions de CO2
et l’efficacité énergétique doivent être prises en compte dans l’imposition des
véhicules. Les véhicules à faibles émissions et économes en énergie doivent
être avantagés, quel que soit le type d’imposition, d’ici 2035.
Les informations
concernant les aspects écologiques, d’efficacité énergétique et les coûts des
véhicules doivent être indiquées de manière claire, comparable, homogène et
réaliste pour toute la durée de vie du véhicule.
Les objectifs
suisses d’émissions de CO2 pour les véhicules nouvellement
immatriculés doivent être au moins aussi ambitieux que ceux de l’UE. Les
dispositions visant à faciliter la réalisation des objectifs d’émission ne
doivent pas aller au-delà de celles de l’UE. Des mesures d’aide comparables à
celles de l’UE sont à prévoir.
À
partir de 2035, seuls les véhicules qui n’émettent pas de CO2
devraient pouvoir être immatriculés en Suisse.
Les mesures doivent être définies de sorte à ce que la mobilité
individuelle soit axée assez tôt et en continu sur la sortie des énergies
fossiles. Quelques exceptions peuvent être prévues en tenant compte de
l’évolution du marché et des domaines d’application.
À partir de 2030,
seuls les véhicules des transports publics qui n’émettent pas de CO2
devraient pouvoir être immatriculés en Suisse. Quelques exceptions peuvent être
prévues en tenant compte de l’évolution du marché et des domaines
d’application. Des aides concernant l’achat des véhicules, les infrastructures
de recharge et les systèmes de gestion énergétique intelligents sont à prévoir.
Pour le trafic des
poids lourds ne produisant pas de CO2, une exonération de la RPLP
doit être accordée jusqu’à 2035 au plus tard. Des règles spéciales relatives
aux restrictions le dimanche et la nuit doivent être prévues pour les véhicules
utilitaires ou de transport peu bruyants. Il faut soutenir le développement du
marché des véhicules utilitaires électriques.
Des cadres optimaux
doivent être mis en place pour l’électrification et l’automatisation de tous
les modes de transport (terrestres, maritimes, fluviaux et aériens). La base
juridique nécessaire pour cela doit pouvoir être simplifiée et adoptée afin de
permettre l’accélération de l’introduction sur le marché.
Les barrières à l’utilisation de véhicules
entièrement ou partiellement électriques, comme les vélos cargo ou les
mini/petits véhicules partagés qui fonctionnent (en partie) à l’électricité
sont à éliminer. Les infrastructures doivent être axées sur une utilisation
communautaire. Les services à la mobilité basés sur la motorisation électrique
comme l’E-Carsharing doivent être soutenus.
«Dans quelques années, une grande partie des voitures seront électrifiées. La mobilité électrique est incontournable», déclare Morten Hannesbo, CEO du groupe AMAG et membre de la direction de Swiss eMobility. «Nous devons désormais créer les cadres nécessaires pour cela - l’eAgenda en définit les points clés. Aussi bien les acteurs politiques que notre secteur automobile doivent se montrer beaucoup plus actifs. Le secteur automobile doit se fixer des objectifs nettement plus ambitieux et promouvoir la mobilité électrique de manière plus systématique et soutenue.»
Morten Hannesbo, CEO AMAG Group & membre du comité de Swiss eMobility
«L’eAgenda est aussi un pilier pour la réalisation des objectifs environnementaux et climatiques suisses. «L’électricité issue d’énergies renouvelables sera à l’avenir le principal vecteur énergétique de la Suisse. Presque tous les modes et systèmes de transport reposeront sur elle. L’eAgenda prépare le terrain pour cette évolution».
Jürg Grossen, président de Swiss eMobility
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