Fluvius, Navalis et Pontus n'étaient que le début : la ZSG électrifie bientôt aussi des navires.
La Zürichsee Schifffahrtsgesellschaft navigue sur la Limmat de manière silencieuse, climatiquement neutre et à moindre coût avec les trois nouveaux eBoots. Bientôt pas seulement là. Swiss eMobility a posé la question. Voici l'interview avec la ZSG.
Les 60 places des trois nouveaux eLimmatboote se remplissent de plus en plus rapidement par ce temps doux. Ils ressemblent beaucoup à leurs prédécesseurs Felix, Regula et Turicum. Les connaisseurs de Zurich peuvent cependant constater une différence : les nouveaux bateaux glissent silencieusement sur l'eau. La raison en est la propulsion électrique, avec laquelle ils naviguent de manière climatiquement neutre. La décision contre le diesel a néanmoins également à voir avec les coûts.
Pour le directeur de la ZSG, Roman Knecht, et le membre de la direction et responsable de la technique, Oliver Dali, ainsi que le capitaine-chef Pascal Wieders, il était bientôt clair qu'un navire propulsé au diesel – que ce soit par la rénovation complète des anciens bateaux ou par le biais d'une construction neuve – ne serait pas rentable à plusieurs égards. C'est pourquoi on a décidé de passer à une propulsion entièrement électrique et de lancer l'appel d'offres.
Swiss eMobility a interrogé ZSG.
SeM : Dans le communiqué de presse, il est indiqué concernant l'acquisition que "un bateau propulsé au diesel (...) n'est pas rentable à bien des égards". Pourriez-vous expliquer cela ?
ZSG : Dans le cadre du projet, une conversion des bateaux existants a été comparée à la construction d'un nouveau bateau propulsé au diesel et d'un nouveau bateau électrique.
Sur l'ensemble de la durée d'utilisation de 30 ans, les coûts d'acquisition et d'exploitation d'un bateau électrique étaient les plus bas. Cela est également dû au fait que la capacité des bateaux électriques est plus élevée, ce qui entraîne une part de revenus plus importante que pour les deux autres concepts.
La conversion de la coque existante aurait été nettement plus coûteuse que la construction d'un nouveau bateau. La construction neuve a également bénéficié d'un gain d'efficacité allant jusqu'à 20 % par rapport à la coque précédente. Les coûts d'exploitation sont moins élevés, non seulement en raison des moindres efforts de service des moteurs, mais aussi à cause de la suppression de divers systèmes périphériques tels que des filtres à particules, des systèmes hydrauliques, etc.
SeM : Pouvez-vous décrire la situation de recharge à Wollishofen ?
ZSG : Les bateaux sont rechargés à quai pendant la nuit. La recharge s'effectue via une prise CEE classique avec un maximum de 63 ampères à 400 volts par bateau, c'est-à-dire un maximum de 43 kW. Au chantier naval de Wollishofen, chaque bateau dispose seulement d'un transformateur de séparation pour la séparation galvanique entre l'électricité terrestre et celle du bateau. Les chargeurs sont directement intégrés dans les bateaux, ils fonctionnent de manière bivalente et fournissent le réseau électrique embarqué de 400 volts lors de la navigation.
SeM : Envisagez-vous d'acquérir d'autres bateaux électriques ? Avez-vous envisagé de convertir les autres bateaux à la propulsion électrique ?
ZSG : D'autres acquisitions sont prévues dans les 10 prochaines années. Pour l'instant, nous nous concentrons sur l'électrification de nos trois bateaux de trois cents places, « Albis », « Pfannenstiel » et « Uetliberg ».
SeM : Quels retours avez-vous reçus des médias, des pilotes de bateau et des passagers ?
ZSG : Nous avons reçu plusieurs retours de nos passagers et de notre personnel. La nouvelle disposition des sièges n'est pas du goût de tout le monde.
En interne, nous recueillons tous les retours tout au long de la saison, afin de pouvoir procéder à d'éventuels ajustements ou optimisations pendant l'hiver.
SeM : Prévoyez-vous de partager vos connaissances sur les eBateaux à l'avenir ?
ZSG : Nous échangeons activement au sein du secteur.